Vicky Boudreau a rejoint Zú en février 2023. Depuis son arrivée, Vicky, qui était déjà entrepreneure, a développé un tout nouveau modèle d’affaires qui l’a amené au lancement de Heylist, une plateforme de marketing d’influence qui connecte les marques et les agences aux nano-influenceurs. 


1. Pourquoi miser sur les nano-influenceurs ? Qu’est-ce qui rend les nano-influenceurs si efficaces dans une stratégie marketing, et comment ont-ils contribué au succès de Heylist ?

Avec leurs audiences plus petites, mais souvent très engagées, les nano-influenceurs offrent une connexion authentique et personnelle avec leurs abonnés. Leur influence repose sur la confiance qu’ils ont bâtie avec leurs communautés qui souvent se composent de leur entourage, famille et amis. Ces relations étroites permettent aux marques de bénéficier de contenu magnifique et de recommandations perçues comme plus sincères et crédibles. 

Pour Heylist, les nano-influenceurs ont joué un rôle crucial en nous permettant de cibler un segment de marché en croissance et jusque-là mal desservi. Leur capacité à générer un engagement élevé à moindre coût a permis de rapidement prouver leur valeur auprès de nos clients, les marques et les agences. De plus, leur rétroaction directe et honnête nous aide à ajuster la plateforme pour répondre encore mieux à leurs besoins.  

 

2. Quel est le conseil le plus précieux que tu aies reçu de tes mentors, et comment l’appliques-tu dans ta carrière?

Même si je suis guidée par une forte intuition, il est important de toujours garder une écoute attentive envers les utilisateurs finaux et de rester agile. En écoutant activement les retours et en restant flexible, on peut rapidement ajuster sa stratégie en fonction des besoins réels du marché, plutôt que de se lancer dans des développements basés uniquement sur des hypothèses internes. 

La façon dont les mentors ont le plus marqué ma carrière est dans la discipline qui m’a été imposée lors du programme d’incubation ou je leur rendais des comptes sur une base hebdomadaire. J’ai dû apprendre à dire non à toute distraction et à me concentrer sur l’essentiel pour faire décoller Heylist. J’étais déjà en affaire depuis 18 ans et bien organisée, mais j’ai dû réapprendre à gérer mon agenda pour pouvoir passer à la vitesse grand V.  


3.
Comment envisages-tu l’avenir de Heylist dans un paysage technologique en constante évolution ?

L’avenir de Heylist repose sur notre capacité à anticiper les évolutions technologiques et à intégrer les nouvelles tendances tout en restant fidèle à notre mission principale, soit de démocratiser le marketing d’influence. Nous prévoyons exploiter les avancées en intelligence artificielle et en analyse de données pour offrir des solutions encore plus personnalisées et efficaces, et ce tant à nos clients qu’aux influenceurs. 

Nous nous concentrerons également sur l’amélioration continue de notre plateforme pour garantir qu’elle reste à la pointe de la technologie et capable de répondre aux besoins émergents selon les nouveaux réseaux sociaux qui gagnent en popularité. En restant agiles et ouverts à l’innovation, on espère non seulement maintenir notre position sur le marché, mais aussi créer de nouvelles opportunités pour nos utilisateurs. 

 

4. Quel a été le plus grand défi lors du lancement de Heylist, et comment l’as-tu surmonté ?

Le plus grand défi a été de démontrer la valeur de notre solution dans un marché saturé avec des acteurs bien établis. Pour y arriver, nous avons misé sur une expérience utilisateur hors du commun qui se veut agréable et accessible pour prouver l’efficacité de notre produit. Nous avons également fait le choix de focaliser sur la niche des nano-influenceurs et d’en faire nos premiers ambassadeurs afin d’accroître notre visibilité. 

En parallèle, notamment avec l’embauche de deux scientifiques de données, nous avons investi dans la recherche et le développement pour nous assurer que notre offre se distingue clairement de celle de nos concurrents, tout en répondant de manière précise aux besoins de notre audience cible. 

 

5. Quel conseil donnerais-tu à ceux qui souhaitent non seulement lancer une entreprise, mais aussi développer une nouvelle solution technologique ? Quels sont les pièges à éviter et les opportunités à saisir ?

Tout d’abord, je leur conseillerais de commencer par une compréhension approfondie de leur marché cible et des besoins spécifiques de leurs utilisateurs. Même si vous partez d’une idée forte et intuitive, il est crucial de valider cette idée avec de réels utilisateurs avant de vous lancer pleinement. Cela vous permettra de vous assurer que votre solution répond véritablement à un besoin et d’éviter les écueils liés au développement d’un produit qui ne trouve pas son marché, ce qui peut entraîner de grandes pertes de temps et d’argent. 

En ce qui concerne les opportunités, il est essentiel de bien s’entourer. Au Québec, il existe une multitude de ressources précieuses, telles que des incubateurs comme Zú, Québec Tech, PME Montreal et divers programmes de soutien à l’entrepreneuriat. Ne sous-estimez pas la valeur de ces réseaux : parler de votre projet, obtenir des conseils et des retours d’expérience de la part d’experts et de pairs peut grandement contribuer à votre succès. Une de mes plus belles surprises des deux dernières années est la force de l’écosystème entrepreneurial local qui est là pour soutenir et aider les innovateurs à transformer leurs idées en réelles entreprises.

 

Nous tenons à remercier sincèrement des mentor(e)s dévoué(e)s de Vicky : Elisabeth Laett, Richard Laberge et Caroline Côté. 
 
Le programme d’incubation s’appuie sur la méthodologie du Venture Mentoring Services développé par le MIT qui établit un cadre rigoureux d’accompagnement en matière de mentorat de groupe, exempt de conflit d’intérêt, impartial et confidentiel.

Vidéo par Jimmy Hamelin